Au-delà du chimiotactisme: migration directionnelle un pas à la fois!

Les migrations cellulaires directionnelles sont impliquées dans le développement, la cicatrisation et les cancers. Sur la base de données in vitro et in silico, les cellules sont souvent présentées comme suivant des gradients stables, longue-distance, à pente douce. Cependant, in vivo, il n’y a pas de preuves directes de tels gradients.

En utilisant les cellules de crêtes neurales de Xénope comme modèle de migration directionnelle, nous avons montré que des signaux de guidage comme Sdf1/CXCL12 ou les sémaphorines de classe 3 peuvent contrôler la migration directionnelle d’un groupe via la régulation de l’adhérence à la matrice au niveau de la cellule individuelle. La directionalité à l’échelle de la population émerge de la topologie générale de l’environnement traversé par les cellules.

En utilisant des techniques d’optogénétique in vivo, nous avons montré, qu’en absence du chimioattractant Sdf1, la migration directionnelle peut être rétablie simplement en activant globalement l’adhérence au substrat. En conséquence, nos résultats indiquent que dans des environnements 3D complexes l’organisation de signaux de guidage en gradients précis est dispensable.

Reference

In vivo topology converts competition for cell-matrix adhesion into directional migration
Fernanda Bajanca, Nadège Gouignard, Charlotte Colle, Maddy Parsons, Roberto Mayor & Eric Theveneau*.
* corresponding author. Nature Communications volume 10, Article number: 1518 (2019)

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Eric Theveneau (CBD-CBI)