La décision d’un individu de s’engager dans une interaction sociale requiert l’identification, l’intégration et le traitement des signaux environnementaux pertinents en fonction de son expérience antérieure et son état interne. Dans un contexte de compétition, gagner ou perdre une interaction influence l’issue des combats ultérieurs. Chez la drosophile, les mâles dominés et dominants se souviennent de leur dernier combat et forment des mémoires pouvant durer de quelques heures à quelques jours. Si les gagnants et perdants ont une mémoire à court terme, seuls les perdants forment une mémoire à long terme. Nous associons diverses approches expérimentales, allant de la molécule au comportement, pour explorer les bases neurales de ces effets winner-loser. Notre objectif ultime est d’explorer les mécanismes gouvernant l’expression des comportements sociaux.