Organismes modèles
L’horloge circadienne fonctionne indépendamment de la présence d’un œil fonctionnel. Le rythme d’activité locomotrice de larves de poissons-zèbre est mesuré en calculant la distance parcourue, en présence et en absence d’œil fonctionnel, en conditions de noir constant, après 5 jours passés dans une alternance jour/nuit. Cela permet de mesurer le rythme spontané de la locomotion, et ainsi de mesurer l’activité de l’horloge. Les zones noires en abscisse correspondent au timing de la nuit, et les zones grises à celui du jour.
L’œil n’est pas indispensable au fonctionnement de l’horloge circadienne chez le poisson zèbre. C’est ce que viennent de démontrer Elise Cau et ses collaborateurs de MCD-CBI, Clair Chaigne, Dora Sapède et Patrick Blader, du CBI Laurent Sanchou, et de Montpellier Xavier Cousin.
Bien qu’il soit admis que les yeux jouent un rôle clé dans l’adaptation des mammifères à l’alternance jour/nuit, actuellement l’horloge circadienne est le plus souvent étudiée chez des vertébrés nocturnes tels que les souris. En observant le poisson-zèbre, une espèce de vertébré diurne, cette nouvelle étude montre que le rythme circadien peut aussi s’établir en l’absence d’œil. En effet, en étudiant une variété de larves ne possédant pas d’yeux fonctionnels, Elise Cau et ses collaborateurs ont constaté que leur rythme circadien reste synchronisé avec les alternances de jour et de nuit produites en laboratoire. Ce constat suggère donc l’existence d’autres circuits neuronaux régulant l’horloge circadienne chez certaines espèces animales.
Actualités récentes