Au cours du développement embryonnaire, la construction du système nerveux nécessite la prolifération et la différenciation de milliards de cellules progénitrices neurales. Nous avons montré qu'au cours de la neurogenèse précoce dans des modèles d'embryons de souris et de poulet, la phosphatase CDC25B, un régulateur positif de la transition G2/M, favorise la différenciation neuronale (Bonnet et al., 2018) tout en induisant un raccourcissement de la phase G2 et un allongement de la phase G1 conduisant à une hétérogénéité inattendue de la longueur de la phase G1 (Molina et al., 2022).
Nos résultats suggèrent que les CDC25B favorisent la neurogenèse en partie via des substrats incoonus. Un de nos objectifs est d'identifier ces nouveaux substrats pour la phosphatase CDC25B, en utilisant une technique de marquage de proximité permettant la détection d'interactions protéine-protéine et la cartographie du réseau d'interactions protéiques impliquées dans la neurogenèse (coll. Proteomic facility, IPBS Toulouse).
Au cours du développement, dans la moelle épinière, les modes de division des cellules progénitrices passent de la division proliférative à la division neurogène asymétrique puis à la division neurogène terminale pour générer le nombre approprié de neurones. Pour relier la cinétique du cycle cellulaire et le mode de divisions, nous avons développé des modèles mathématiques de formation des motoneurones et trouvé deux modèles compatibles avec la neurogenèse spinale aux niveaux des populations (Azaïs et al., 2019). Nous affinons actuellement ces modèles pour les analyser à l'échelle cellulaire. Nous avons généré des arbres de descendance en utilisant les deux modèles et nous avons obtenu des résultats différents que nous comparons maintenant avec des arbres de descendance expérimentaux afin de pouvoir déterminer quel modèle mathématique récapitule le mieux la bneurogenese spinale.