Organismes modèles
Figure : les images montrent des coupes de néocortex d’embryons de souris à 14,5 jours de gestation qui ont été soumis à un régime alimentaire maternel contrôle ou carencé en méthionine pendant 5 jours. Les noyaux de toutes les cellules apparaissent en rouge et les neurones en bleu. Dans la condition de carence en méthionine, on voit une diminution de l’épaisseur du néocortex associée à un déficit du nombre de neurones.
Alors que plusieurs études montrent les effets bénéfiques d’une diminution de l’apport de méthionine dans l’alimentation, Alice Davy, son équipe Sulov Saha, Clémence Debacq, Christophe Audouard, Thomas Jungas, Fawal Mohamad-Ali, David Ohayon (MCD-CBI), et leurs collaborateurs dont Clément Chapat (MCD-CBI), révèlent chez le modèle souris, qu’une carence, même transitoire, de cet acide aminé pendant la gestation perturbe la croissance du cerveau fœtal. Cet effet est réversible mais le rattrapage affecte la proportion entre les cellules nerveuses et les cellules gliales.
Chez les mammifères, chaque individu possède à la naissance un stock de neurones qu’il conservera tout au long de sa vie, et la quasi-totalité des neurones, plusieurs dizaines de milliards, présents dans le cerveau adulte sont produits au cours de la gestation.
Les cellules progénitrices à l’origine des neurones, doivent absolument disposer d’un apport suffisant en acides aminés, lipides, et autres nutriments afin de maintenir un taux de division élevé. Parmi ces acides aminés, la méthionine qui ne peut être synthétisé de novo, doit être apporté par l’alimentation.
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