Les génomes bactériens sont composés d'un à trois chromosomes et de nombreux plasmides. Comment ces replicons sont ségrégés fidèlement à la division cellulaire pour être répartis dans chaque cellule fille n'est pas encore compris au niveau moléculaire. Parmi les trois principaux types de systèmes de partition bactériens, le type I est le plus représenté chez les plasmides à bas nombre de copie et le seul présent sur les chromosomes. Notre projet a pour but de comprendre le mécanisme moléculaire de ces systèmes de partition les plus répandus, en utilisant un des archétypes des systèmes de partition, celui du plasmide F d'Escherichia coli.
Nous caractérisons les assemblages moléculaires qui s'organisent sur les sites centromériques et interagissent avec l'ATPase ParA qui oscille d'un pôle à l'autre du nucléoïde. Nous combinons des approches de génétique moléculaire, biochimie, microscopie à fluorescence et de modélisation pour comprendre comment les centromères sont séparés après la réplication de l'ADN et repositionnés de la position centrale vers les positions 1/4, 3/4 de la longueur de la cellule.
Actuellement, nous caractérisons les assemblages du systèmes de partition dans les cellules vivantes par des analyses à l'échelle du génome (ChIP-sequencing à haute résolution) et, en collaboration avec l'équipe de M. Nollmann (CBS, Montpellier), par microscopie super résolution (3D-SIM et MLM) et à l'échelle de la molécule isolée (PALM). Nous sommes aussi fortement impliqué dans la modélisation physique du processus de partition à travers une collaboration avec des physiciens théoriciens du laboratoire Charles Coulomb (LCC, Montpellier) et du Laboratoire de Physique Théorique (LPT, Toulouse).