Dans la nature, les populations microbiennes, telles que les archées, les bactéries ou les levures, vivent rarement dans des environnements propices à une croissance exponentielle de longue durée. Les cellules entrent dans un état stationnaire en réponse à différents types de stress, tels que la famine, la température, la densité cellulaire ou les produits toxiques, afin de pouvoir persister dans des conditions défavorables pendant des périodes de temps indéfinies. Les cellules doivent reprogrammer l'expression de leurs gènes et modifier leur métabolisme. Nous étudions les processus qui se produisent dans les cellules archéales hyperthermophiles (Thermococcus barophilus) lorsqu'elles entrent en phase stationnaire, en mettant l'accent sur les événements transcriptionnels et post-transcriptionnels.
Nous étudions le rôle des membres des machineries d'ARN dans le passage des cellules en phase stationnaire en combinant le séquençage de l'ARN à haut débit, la biologie génétique, biochimique et moléculaire ainsi que la microscopie immunofluorescente à haute résolution.
Nous établissons actuellement le profil transcriptionnel, énergétique/métabolique et protéomique des cellules de T. barophilus en phases exponentielle et stationnaire afin de pouvoir ensuite caractériser les interrupteurs qui incitent les cellules à entrer dans un état stationnaire.
Au-delà de l'universalité des mécanismes qui régulent la réponse au stress, leur compréhension globale chez les microorganismes hyperthermophiles constituant une part importante de la biomasse des océans est cruciale dans le contexte de l'augmentation de la température globale.
Collaborators
Yann Moalic - ISEN, Yncréa, Brest, France
Mohamed Jebbar & Remi Dulermo - BEEP, Brest, France
Anaïs Cario & Samuel Marre - ICMCB, Bordeaux, France